La Belgique a tué le Rwanda, a tué les Rwandais – Le Président Kagame met en garde contre l’ingérence étrangère

Le Président du Rwanda, Paul Kagame du Rwanda a déclaré que la Belgique avait tué le Rwanda, tué les Rwandais, et qu’elle était ensuite revenue pour poursuivre les massacres. Il a exhorté les Rwandais à protéger la souveraineté de leur pays et à ne pas accepter d’être frappés sur une joue et de tendre l’autre. Il a tenu ces propos lors d’un échange avec les habitants de la ville de Kigali, le 16 mars 2025.
Le Président Kagame a souligné que le Rwanda est déterminé à bâtir et à protéger sa souveraineté et qu’aucun pays ne devrait lui dicter sa conduite. Il a affirmé que le Rwanda est prêt à affronter ceux qui cherchent à le mettre en danger.
Il a déclaré :
« Nous ne devons pas être des Belges. Nous voulons vivre en tant que Rwandais… La Belgique a tué le Rwanda, a tué les Rwandais ; cette histoire remonte à peine à 30 ans. Puis, ils reviennent, et les survivants sont à nouveau tués. Nous les avons déjà avertis, et nous les avertissons encore aujourd’hui. »
Le Rwanda continuera à prendre des décisions indépendantes
Le Chef de l’État a réaffirmé que le Rwanda continuera à prendre les bonnes décisions, indépendamment des lettres ou des sanctions imposées par ses anciens colonisateurs. Il a exhorté les Rwandais à lutter pour leur indépendance au lieu de compter sur d’autres pays et à se concentrer sur la construction de leur nation et le renforcement de l’unité nationale.
Il a exhorté les Rwandais à ne pas tendre l’autre joue
Faisant référence aux enseignements bibliques tirés de Matthieu 5:39, qui disent :
« Mais moi, je vous dis de ne pas résister au méchant. Si quelqu’un te frappe sur la joue droite, tends-lui aussi l’autre. »
Le Président Kagame a affirmé qu’en tant qu’individu, il ne permettrait jamais à quelqu’un de le gifler sur une joue et de tendre l’autre. Il a appelé tous les Rwandais à adopter le même état d’esprit.
Il a déclaré :
« Je n’ai aucun problème avec ces enseignements, mais si quelqu’un te frappe sur une joue, es-tu censé lui tendre l’autre ? Ce n’est pas quelque chose que je pratique. Pardonnez-moi, mais ce n’est pas quelque chose que je demande non plus à qui que ce soit. »
Il a clairement indiqué que quiconque lui porterait un coup ne devrait pas s’attendre à une seconde chance.
« Si quelqu’un me frappe sur une joue, et qu’il a de la chance, il pourrait survivre. C’est ma conviction. Si tu me frappes ici [sur la joue], je te frapperai à mon tour, partout où ce sera possible. Dans ces situations, nous ne jouons pas, et nous ne nous livrons pas à des illusions naïves. »

Les Rwandais doivent continuer à bâtir leur nation
Il a insisté sur le fait que les Rwandais doivent poursuivre le chemin de la construction de leur pays.
« L’essentiel est de continuer dans la voie que nous avons empruntée : bâtir notre nation, renforcer notre unité, notre force et bien vivre avec les autres. Qu’ils soient nos voisins ou d’autres nations plus lointaines, nous souhaitons vivre en paix avec eux, mais ils doivent nous accorder la paix que nous désirons et dont nous avons besoin, tout comme nous le ferions pour eux de manière juste et raisonnable. »
Le Rwanda ne sera pas maintenu dans un état de dépendance
Il a souligné que le Rwanda avait traversé une période extrêmement difficile et que beaucoup ne sont pas heureux de le voir renaître. Cependant, il a insisté sur le fait que les Rwandais doivent rester solides.
« Le Rwanda était dans une situation où ce pays n’était plus censé exister. Certains ont été surpris, voire contrariés, de nous voir nous relever. Mais pour retourner là d’où nous venons, il faudrait n’avoir jamais connu cette période. Personne ne retournerait volontairement en arrière. C’est pourquoi nous devons tout faire pour nous assurer que nous n’y reviendrons jamais. »
Il a aussi dénoncé l’hypocrisie de certains pays qui se prétendent amis du Rwanda tout en œuvrant en coulisses pour le maintenir dans un état de dépendance.
« Notre histoire est complexe, au point que ceux que vous appelez amis, ou certains que vous considérez comme partenaires, vous tendent une main tout en utilisant l’autre pour vous dépouiller. L’objectif est de vous maintenir dans cet état, ni mort, ni guéri, mais dans une situation où ils gardent le contrôle sur vous. Ils vous maintiennent affaibli, non guéri, et si vous mouriez, cela ne les dérangerait pas. »
Appel à des mesures contre l’injustice en RDC
Le Président Kagame a également dénoncé la guerre menée en République Démocratique du Congo (RDC) sous prétexte de lutter contre les populations congolaises de langue kinyarwanda. Il a appelé la communauté internationale à prendre des mesures contre cette injustice.
« En RDC, les populations congolaises qui parlent le kinyarwanda sont persécutées sous le regard passif de la communauté internationale. Certains pays, au lieu de condamner ces crimes, encouragent plutôt la guerre. Nous ne pouvons pas accepter cela. »
Il a affirmé que le Rwanda ne resterait pas silencieux face aux abus et aux violences qui visent ces communautés.
Maintenir l’élan du développement
Le Président Kagame a exhorté les citoyens à poursuivre la construction et l’accélération du développement social et économique.
Il a également critiqué les dirigeants qui ne remplissent pas efficacement leurs responsabilités, affirmant que s’ils changeaient leur état d’esprit, cela aiderait le pays à combler les lacunes créées par ceux qui cherchent à le détourner de sa trajectoire.
Le Chef de l’État a réaffirmé que les Rwandais sont engagés dans un combat qui exige leur unité et les a assurés qu’aucun malheur ne les frappera de nouveau.
« Nous sommes dans une lutte que nous devons mener ensemble. Mais je le dis toujours : rien ne nous est impossible. Si nous n’avons pas été anéantis dans le passé, comment pourrions-nous l’être aujourd’hui ? Il n’y a rien de pire qui puisse nous arriver maintenant que ce que nous avons déjà enduré. C’est pourquoi vous ne devez avoir aucune peur. »
Il a assuré que le Rwanda est prêt à continuer de faire face à ceux qui l’insultent et le diffament, ainsi qu’à toute force cherchant à entraver son développement.